La psychanalyse et le fait religieux

Notre siècle voit coexister un éloignement de la croyance religieuse avec des retours brutaux de son invocation politique. Il est apparu que ce qui pour certains n’avait pas d’avenir en un siècle athée, et qui pour Freud était une illusion, a bel et bien un présent. La psychanalyse mesure selon ses concepts la place du fait religieux pour l’être parlant, elle en pèse le poids, étudie les ressorts de la croyance, évalue les conditions de l’athéisme. Lacan en a analysé la fonction centrale dans la subjectivité et constaté que ses différents registres imaginaire, symbolique, et réel sont noués ensemble en s’appuyant sur un quatrième terme, le Nom du Père, tel que Dieu notamment en assume la fonction dans les institutions du langage. De sorte que notre expérience, de sujet comme de société, ne saurait s’en passer qu’à la condition de savoir s’en servir, c’est à dire assurer autrement les structures  qui font tenir ces différents registres ensemble.

Dans l’expérience analytique, avec les enfants comme avec les adultes,  dans la névrose comme dans la psychose, on mesure la nécessité de soutenir ces  « noms du père » susceptibles de le faire. On propose dans ces Journées d’évaluer ce que l’élaboration  psychanalytique observe du fait religieux,  et ce qu’elle reconnaît comme efficace structurel susceptible d’assurer les fonctions nécessaires  à la construction du sujet, que cela accompagne ou non une croyance religieuse, laquelle peut aussi bien participer à une structure efficace qu’être utilisée comme ravage.

Les interprétations sexuelles de Dieu

  • Modérateur : Fethi Benslama
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